Changeons et promouvons la biodiversité sur les campus !
Consciente des possibilités dont elle est responsable, une université humaine et innovante se construit en favorisant son intégration dans son territoire. Soucieuse de participer à la résolution des défis contemporains auxquels elle entend sensibiliser les membres de sa communauté, elle assume son rôle social, politique et environnemental.
Outre la promotion de mesures de développement durable dans son fonctionnement (en matière de transports, d’achats ou encore d’investissements immobiliers ainsi que cela est évoqué dans nos autres textes), nous souhaitons faire de la biodiversité[1] un élément central de la gestion et la réappropriation des espaces extérieurs de nos campus. Préserver, favoriser, valoriser de la biodiversité des espaces naturels sur le campus des Berges du Rhône comme sur celui de Porte des Alpes doit être appréhendé comme un investissement pour les générations futures. Dans un environnement climatique changeant, nous devons permettre à ces espaces une meilleure résilience. Il en va de l’avenir des usagers de nos campus comme des territoires que ces derniers contribuent à structurer.
Les campus de notre établissement doivent s’envisager comme intégrés au territoire où ils se trouvent. Ils doivent être pensés comme un refuge pour la biodiversité végétale et animale, urbaine ou non, et quand cela à un sens, comme une passerelle entre des espaces voués à leur préservation, à leur développement.
Par exemple, pour le campus de Porte des Alpes, on ne peut se satisfaire du fait que la prise en compte de la dimension écologique du plan campus se résume à la création d’une voie « verte » au sein du parc de Bron Parilly.
Dès lors, il s’agira :
- de sensibiliser l’ensemble de la communauté, étudiants comme personnels, au fait que la biodiversité n’est pas réservée aux grands espaces naturels. La biodiversité est partout, même dans les espaces utilisés intensément comme le sont nos campus ;
- de réaliser avec les usagers et les personnels un inventaire complet de la biodiversité et la valoriser par exemple lors des journées du patrimoine ;
- d’évaluer l’impact de nos activités tant sur la faune que sur la flore et travailler en relation étroite avec les différents observatoires engagés dans ces préoccupations (qu’ils soient lyonnais ou nationaux) ;
- d’identifier les zones à haut potentiel de développement pour la faune comme pour la flore ;
- de valoriser les espaces ainsi créés à partir d’une approche sensible et paysagère ;
- de développer un jardin partagé personnels/étudiants incluant une arrivée d’eau, élément central pour favoriser la biodiversité.
Plus particulièrement, avec les étudiants et les personnels :
- nous créerons des îlots de biodiversité ;
- nous installerons des nichoirs pour différentes espèces diurnes et nocturnes (nous ferons inscrire les campus comme refuge de la LPO (Ligue de la Protection des Oiseaux) ;
- là où cela est possible, nous supprimerons les zones goudronnées au profit de zones plus naturelles ;
- lorsque cela sera possible, les voies de circulation seront rendues aux piétons et aux cyclistes et en partie enherbées ;
- les plantations seront réalisées en privilégiant la diversification d’espèces autochtones, résistantes, en privilégiant celles indispensables aux espèces nécessaires à la biodiversité du campus;
- il s’agira de faire émerger un écosystème végétal favorable à l’entomofaune comme à l’avifaune.
Ces quelques mesures constituent des exemples d’actions à mener dans le cadre d’une démarche écoresponsable d’établissement qui ne demande qu’à être construite ensemble sur la base de projets proposés et portés par des équipes, des composantes ou des associations. Parce que le changement n’est durable que si chacune et chacun s’en empare.
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La biodiversité est définie ici comme la diversité au sein des espèces, entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ↑