Partenariats et relations internationales

Une université ouverte et confiante au cœur de partenariats innovants

Une université humaine, confiante et innovante ne peut vivre et prospérer si elle se coupe de son écosystème et n’entretient pas/plus avec lui des relations fécondes et réciproques. L’isolationnisme peut être un réflexe de survie ; il n’est pas une politique de vie. En conséquence, l’un des premiers chantiers à mettre en œuvre consiste à réactiver les relations nouées par notre université avec son écosystème. Le contexte, même s’il semble incertain et mouvant, doit inciter à l’ouverture et à la valorisation des logiques partenariales bien davantage qu’à l’attentisme, aux atermoiements et au repli sur soi.

L’objectif : développer une politique partenariale ouverte et à l’écoute

À cette fin, forte de ses nombreux atouts, notre université doit développer une politique partenariale construite sur l’écoute et le dialogue avec ses partenaires tout aussi naturels qu’incontournables et sur l’ouverture aux évolutions sociales.

Elle se doit de clairement les identifier et de tisser des liens forts avec eux afin de s’insérer à nouveau au cœur de son environnement.

Cette politique doit se décliner à l’égard de l’ensemble de nos partenaires.

  • À l’égard des établissements d’enseignement supérieur du site

Le contexte offre une réelle opportunité à notre université de participer à nouveau activement à la structuration du site. Il convient ici de sortir de la lecture manichéenne et politicienne des rapports avec l’université-cible trop souvent portée par notre gouvernance. Affirmer que Lyon 2 doit participer activement à la construction du site ne signifie pas se soumettre à la volonté de nos partenaires en demeurant prisonnier de la situation de faiblesse où la politique menée depuis quatre ans nous a conduits. Bien au contraire, il faut agir avec force et conviction pour rétablir un dialogue équilibré avec nos partenaires.

  • Celui-ci devra d’abord viser à préserver les logiques/pratiques intégratives au cœur des politiques de recherche et de formation construites depuis plusieurs années. Pratiques intégratives sur lesquelles notre établissement est aujourd’hui silencieux et passif, ce qui témoigne du manque d’emprise de notre université sur son environnement immédiat et du caractère subi de notre isolement… Autant de conditions qui rendent impossible le renforcement interne nécessaire à la constitution d’une grande université intensive de recherche.
  • Ce dialogue devra également aborder les conditions d’un partenariat renforcé entre notre université et l’Université de Lyon.
  • À l’égard des partenaires institutionnels publics (territoriaux et culturels)

Notre image n’est pas aussi positive et favorable qu’elle devrait l’être. Ce déficit doit être corrigé par une politique conçue de façon à participer à l’identification et à l’analyse des questions sociétales vives, montrant tout l’intérêt de notre activité pour notre écosystème. Notre université a un impact social et sociétal dont elle doit être consciente afin de pouvoir se saisir, avec les acteurs institutionnels publics, des problématiques sociales qu’elle peut contribuer à élaborer. Elle jouera ainsi son rôle de mise en perspective critique au service de l’amélioration de la réalité sociale. C’est à cette condition que nous formerons des étudiants aptes à affronter et à résoudre les défis du siècle. En ce sens, et afin de lutter contre la reproduction des inégalités, nous renforcerons plus particulièrement les partenariats avec les institutions culturelles. Nous devons les accueillir et travailler avec elles plus régulièrement et de façon plus systématique qu’aujourd’hui. C’est la condition pour que nous favorisions l’émancipation de nos publics, rompions avec les reproductions sociales et contribuions à l’amélioration de la société.

  • À l’égard des acteurs économiques et associatifs

Une politique partenariale doit consister à restaurer dialogue et ouverture au service de nos étudiantes et étudiants. L’enjeu est majeur tant pour les étudiantes et les étudiants (apprentissage, contrats de professionnalisation, stages…), les diplômés (emplois, carrières…) que pour les unités de recherche (terrains de recherche, sources de financement…). Ces partenariats nous ancrent dans la société. Dans cette écoute, ce dialogue, ces échanges constants, nos partenaires nous interrogent sur ce que nous sommes, ce que nous devenons, autant que nous les interrogeons. Leur regard, en nous décentrant, nous ouvre des perspectives inédites de co-construction de formations socialement utiles.

Retisser un maillage partenarial à partir des initiatives de toutes et tous

La conception et la mise en œuvre de cette politique, dont l’objectif stratégique est de construire un véritable maillage partenarial inséparable des politiques de formation et de recherche, doivent reposer sur l’initiative de chacun des membres de la communauté et des UFR, instituts et unités de recherche. L’organisation interne de notre université doit laisser s’exprimer cette initiative afin que des liens partenariaux innovants et originaux puissent être portés et se tisser dans le respect de la diversité de notre communauté. Cet encouragement à l’initiative est la condition sine qua non de l’appropriation et de la réussite de la politique partenariale, l’institution servant les desseins d’une communauté dynamique et riche de son ouverture. Ce potentiel ne pourra se concrétiser que grâce à une organisation interne rendant à chacun sa liberté de proposer et sa créativité. La politique partenariale doit ainsi être une politique incitative qui redonne à chacune et à chacun l’envie de s’investir, de proposer, de tisser des liens, de contribuer ou encore de s’engager dans le sens de l’ouverture et du rayonnement de notre université. Cette énergie libérée permettra la constitution de coopérations culturelles, sociales ou encore économiques, dans ou hors les murs.

Une telle philosophie renforcera le dynamisme de notre université et lui permettra de concilier son développement interne (lequel tiendra compte de l’ensemble des intérêts des personnels de notre communauté) et sa croissance externe (favorisant le retour de Lyon 2 comme un partenaire ouvert et constructif). Seule cette philosophie permettra le développement et le rayonnement de notre université au cours de la décennie qui s’ouvre.

Une politique partenariale reposant sur des actions concrètes

Sur un plan plus pratique, le renforcement des liens partenariaux de notre université exige de mener de façon concertée une série d’actions :

– renouer le dialogue avec nos partenaires dans le cadre de l’université-cible ;

– identifier des questions sociétales vives et construire des pôles de compétences en lien avec les UFR, instituts et unités de recherche ;

– multiplier les conventions et les accords de coopération avec d’autres établissements partenaires, à la fois sur un plan local, mais aussi national et international ;

– se doter d’outils d’accompagnement et d’incubation de ces projets (qui permettent aux partenaires de venir travailler à l’université, qu’ils soient issus du monde artistique, du milieu associatif, médical, socio-économique…) ;

– améliorer la communication vis-à-vis de certains partenaires pour lesquels notre déficit d’image est flagrant ;

– se doter d’outils de recensement des partenariats ;

– organiser des temps de rencontre autour d’événements phares issus des pôles de compétences ;

– consolider le réseau de partenaires dans le monde économique (projets de recherche collaboratifs, politique des stages et formations en alternance, créations d’entreprises et d’emplois…) ;

– favoriser le décloisonnement interne et la transversalité par une logique de projet qui favorise des dynamiques de partage et de coopération entre services, entre différentes catégories de personnel.

Principes d’action

La politique partenariale sera construite autour des principes suivants :

  • Renforcer la confiance et l’ouverture pour construire une université sûre de ses qualités et se plaçant au cœur de son écosystème.
  • Se mettre au service d’objectifs partagés en interne et avec nos partenaires, et définis par les besoins sociétaux.
  • Renforcer la coopération avec nos partenaires et les services de l’université par la mise en valeur de la complémentarité des compétences.
  • Valoriser le travail en équipe.
  • Favoriser les temps de rencontre et d’échange.
  • Renouer le dialogue aussi bien externe qu’interne.